.:LES CONSEQUENCES HUMAINES:.




A/ Ce qu'il faut savoir sur la thyroïde ...

La thyroïde est une glande endocrine située à la base du cou, en avant de la trachée, sous le larynx. Elle comporte deux lobes latéraux séparés par une partie médiane : l'isthme.




Elle est constituée en majeure partie de cellules glandulaires groupées en petites vésicules appelées cellules vésiculaires. Ces cellules secrètent les hormones thyroïdiennes :



- la thyroxine (ou T4) dont la formule chimique développée est la suivante :


Formule chimique développée de la T4




-la triiodothyronine (ou T3) de formule :

Formule chimique développée de la T3



Ces hormones sont riches en iode. C'est pourquoi, lorsque l'on absorbe de l'iode, il participe prioritairement à la synthèse des hormones thyroïdiennes.

La formation de ces hormones est sous le contrôle de l'hypophyse, petites de 2 à 3 grammes situées à la base du cerveau.


Situation de l'hypophyse


L’hypophyse sécrète une autre hormone appelée thyréostimuline (ou TSH). Celle-ci possède un double rôle : elle stimule d’un part l’absorption d’iode au niveau thyroïdien et d’autre part, elle favorise la synthèse et la libération d’hormones thyroïdiennes.



B/Les causes du cancer de la thyroïde


On parle de cancer de la thyroïde lorsqu’une tumeur ou une masse cancéreuse se développe dans cette glande. Normalement, les cellules thyroïdiennes se renouvellent de façon constante et régulière. Il arrive cependant que des anomalies surviennent dans certaines cellules, perturbant ainsi le cycle normal de croissance cellulaire qui s’accélère. Les cellules anormales qui continuent de croître et de se reproduire de façon anarchique finissent par former une tumeur.


L’origine de ce cancer est multiple :

- Historiquement on a établit un lien entre la pratique de l’irradiation de la glande thyroïde, possiblement dans le cadre d’une radiothérapie de la tête, du cou ou de la cage thoracique durant l’enfance et l’apparition de ce cancer. En effet, avant 1960, on faisait beaucoup plus souvent appel aux rayonnements pour contrer l’amygdalite, réduire les végétations adénoïdes et traiter les problèmes cutanés comme l’acné. Il faut toutefois savoir qu’aucun lien n’a été établi entre les rayons X et l’augmentation du risque de cancer de la thyroïde.

- Le cas qui va nous intéresser est l’irradiation non du cependant à un traitement antérieur mais à la propagation du nuage radioactif suite à l’explosion du réacteur de tchernobyl.

- Le stress semble également jouer un rôle.

-Des facteurs de prédisposition génétique : des liens on tété établis en étudiant la transmission de ce cancer au sein de certaines familles touchées par la maladie. Ils ne seront pas traités ici.

Dans ce TPE, seuls les cancers d’origine accidentelle irradiation seront traités.



C/ L'effet du nuage dans l'apparition du cancer.



Lorsque le nuage de Tchernobyl s’est propagé il a irradié l’Europe avec du césium 137 et de l’iode 131.

L’iode 131 est un isotope radioactif de l’iode (53 I) qui appartient à la famille des halogènes, proche du chlore et du fluor. Sa période radioactive étant très courte, 8,02 jours, l’iode 131 est un élément extrêmement radioactif, c’est donc un produit de fission très redoutée lorsqu’il est rejeté dans l’environnement. L’iode 131 émet des rayons et est volatil dans l’air mais même si son activité est forte, elle diminue très vite ; elle est ainsi divisé par 2000 chaque trimestre. Il est utilisé en petite dose en médecine en tant que traceur chez l’homme et à plus forte dose pour les radiothérapies des cancers de la thyroïde.

Cette iode radioactive présente en grande quantité est rentré en compétition avec l’iode naturel et a pris sa place lors de la synthèse des protéines T3 et T4.
L’iode radioactif est un ion instable qui pour se stabiliser se désintègre pour former du xénon.
Lors de cette désintégration des rayonnements Bêta sont propagés.

Les rayonnements Bêta sont des agents mutagènes (ils peuvent créer des mutations au niveau des séquences d’ADN) qui peuvent provoquer au niveau du matériel génétique des cellules thyroïdiennes :

-soit une délétion, c’est à dire la perte d’un ou plusieurs nucléotides au niveau de la séquence d’ADN,

-soit une insertion, c’est à dire l’addition d’un ou plusieurs nucléotides à la molécule d’ADN,

-soit une substitution, c’est à dire un remplacement d’un ou plusieurs nucléotides par un ou plusieurs autres.

Dans tous les cas, la séquence des nucléotides de l’ADN est modifiée. Ces modifications peuvent être à l’origine d’une modification des activités cellulaires contrôlées par l’ADN. Ainsi, le rythme des divisions cellulaires peut-être accéléré générant des multiplications anormales et anarchiques des cellules thyroïdiennes. Ce qui est à l’origine d’une production plus importante des hormones thyroïdiennes, à l’origine des effets de la maladie.